Lors du TEDxZurich d’Octobre 2012, James Glattfelder Co-auteur de l’étude « The Network of Global Corporate Control » (2011) a présenté sa méthodologie et les résultats de celle -ci.
James Glattfelder est un physicien et s’est spécialisé depuis quelques années sur l’étude des systèmes complexes.
Dans cette étude, James Glattfelder s’inspire de la théorie des graphes pour mesurer l’interaction des Firmes Trans Nationales entre elles. Chaque firme représente un noeud et les participations représentent des liens.
James Glattfelder fait notamment remarquer que cette approche utilisée dans les études en biologie, en génétique, en informatique ou en sciences sociales était peu utilisée en économie.
Les données proviennent de la base de données Orbis 2007, qui comprend 37 millions d’entreprises et investisseurs dans le monde. Seuls les Firmes Trans Nationales et leurs liens de participations ont été gardés. Ensuite, James Glattfelder et ses collègues ont construit un modèle à partir des liens de participations et des CA des entreprises pour créer une carte du pouvoir économique mondial.
Il est apparu que 147 acteurs seulement contrôlaient 40% du réseau global. (Lehman Brothers a aujourd’hui disparu c’est pourquoi il parle de 146 firmes)
Si l’on prend les 50 premières, elles contrôlent déjà 39,78 % de l’ensemble du réseau :
Au delà de l’extrême concentration du pouvoir, James Glattfelder attire notre attention sur la fragilité du système, compte tenu des interactions entre les firmes. La chute de Lehman Brothers (classé ici 34ème) en septembre 2008 et les conséquences pour l’économie mondiale qui ont suivi en sont une illustration.
L’étude est disponible ici : http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0025995